Nous sommes partis mardi matin à la bourre. Parce qu’on s’était réveillés parfaitement à l’heure, et que du coup on ne s’est pas pressés. Et puis parce que Cyril avait perdu le téléphone portable, et qu’il est allé le chercher partout dans la rue, alors qu’il était bien au chaud sous une serviette dans la chambre. Et qu’ensuite il a perdu son billet pour l’aéroport, alors qu’il était bien au chaud dans ma poche (ne me demandez pas comment il est arrivé là, cela fait partie des mystères inexpliqués de la nature). Donc on est arrivés en courant à Roissy. Là l’excitation commençait vraiment à monter de mon côté, mais Cyril ne partageait pas ma félicité, car, coup dur du sort, nous n’avons pas pu être placés aux hublots dans l’avion. A défaut, nous avons eu les issues de secours, et avons pu nous étendre de tout notre long pendant les 12 heures de vol, luxe inestimable. Mais pour Cyril, la déception était rude. Et puis, oh malheur ! Que ne voyons nous pas sur le siège d’à côté ? Un nouveau né !!! On pâlit tous les deux. L’hôtesse croit que nous avons le mal de l’air. Pas du tout : on anticipe 12 heures de cris, de pleurs et de gesticulations.
Mais non : oh joie, oh espoir ! Les bébés hong kongais valent presque les bébés malgaches. Il n’a pas ouvert la bouche de tout le trajet ! Ou plutôt, il n’a pas fermé la bouche du trajet, vu que ses parents anticipaient chaque frémissement de pommette de leur progéniture, et dès qu’une tentative de pleur émergeait, ils lui fourraient un bon biberon bien plein dans le gosier. Déjà bien élevé, bébé sait qu’on ne pleure pas la bouche pleine. Nous avons donc été au calme pendant tout le trajet.
Arrivée à Hong Kong à 7h30 du matin heure locale. Nous avons donc sauté une nuit. Coup de frayeur immédiat : Cyril me demande si je suis sure qu’il ne fallait pas un visas pour Hong Kong. Sure ? Ben, on peut pas exactement dire ça. Disons qu’il me semblait avoir vérifié et qu’il me semblait qu’il n’en fallait pas. Maintenant, qui suis-je pour asséner des vérités ? Et puis pourquoi d’ailleurs ? Il n’est pas sûr, lui ? Non, visiblement pas trop. On approche des douaniers, l’estomac serré : vont-ils nous reexpédier en France pour cause d’immigration illégale ? Mais non, ouf, nous passons. Je lui avais bien dit qu’il fallait pas de visas, non mais, je suis un minimum organisée quand même !!!
Premier aperçu de la ville en prenant la navette depuis l’aéroport. Elle est prévue à 8h26. Elle part à 8h26. Le bus est ultra propre, vide, spacieux. Nous apercevons les premières spécialités architecturales de HK : des grattes-ciels, créations années 60 à vue de nez, à l’apogée de l’art bétonnier. Nous avons l’impression de visiter une ZUP version asiatique. Des rangées et des rangées d’immeubles énormes et sans charme, pas très bien entretenus. La baie est à peu près visible derrière ces massives silhouettes, mais on est loin de la riviera. Il faut bien l’avouer, c’est moche. Et puis j’imaginais un peu ce genre de décors, mais en plus contrasté : le décors du Cinquième Elément, en gros, avec en plus des hong kongaises déambulant dans les rues avec les robes de In the mood for love. Visiblement, j’ai omis de considérer le fait que mes références cinématographiques sont d’un côté futuriste, de l’autre passéistes. Au temps pour le réalisme. Nous prenons nos quartiers chez notre hôte du couch surfing. Nous l’avons rencontré ce soir. Super accueillant, sympathique, ravi de nous montrer son quartier. L’image qu’il nous présente de la ville est déjà un peu plus fidèle à ce que j’imaginais…Cet après midi, nous avons pris le peak train, qui nous a emmenés sur une des hauteur de HK, pour une vue impressionnante. Mais la fatigue se faisait sentir. J’ai découvert le sens littéral de l’expression “dormir debout”. C’est fou, en fait c’est vraiment possible. Ca ne marche que quelques dizièmes de secondes, ensuite la pesanteur se rappelle à nous. Cyril a tenté la technique plus efficace de la sieste dans le métro. Là ce n’est que la tête qui tombe toutes les 5 secondes en moyenne, sous le regard amusé de toute la rame qui se demande si le touriste va manquer sa station…
Bref, nous aurons plus de temps et d’énergie demain pour explorer cette ville étonnante, mais déjà, les premières impressions : pas exactement dans les canons de beauté traditionnels,des sky skrapers gigantesques partout, pas beaucoup d’harmonie, mais peaceful, des gens agréables, propre, super développé, quelques restes d’échoppes traditionnelles qui donnent un peu de chaleur…
A faire / A voir : pour l’instant, l’urgence : dormir / le lit.
Demain est un autre jour (pas comme aujourd’hui, qui était le même qu’hier, et franchement, deux jours sans nuit, on comprend pourquoi c’est pas dans la génèse !)
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Alors ça y est, vous avez franchi le grand pas ! Eh bien j’espère que vous allez voir des paysages plus séduisants que ceux de Hong Kong mais je vous souhaite avant tout une pleine nuit de repos !
Bisous à vous 2
On est très heureux de vous savoir bien arrivés, bien accueillis.
Nous partons demain pour le Jura, moins lointain que HK mais beaucou plus charmant semble-t-il.
Gros bisous au géromé pour rendre Laure déjà nostalgique et Cyril content d’être loin de nous !
Ça y est, l’année de découverte a commencé !
Je reconnais bien ce que je me souviens de HK de quand j’y étais pour le boulot, aussi bien dans cet article que sur les photos
. Manque juste la mention de la pollution ou ça va en ce moment ?
Pour revenir à l’aéroport, si jamais votre avion est dans l’après-midi, un retour en Airport Express pourrait vous intéresser : cela permet de laisser ses bagages le matin en plein centre-ville et de faire l’enregistrement en même temps. On prend alors ce train peu avant le départ de l’avion et on retrouve ses bagages à la destination suivante ! Chaque ville touristique devrait faire pareil !
bonjour…alors cette nuit de sommeil vous a t elle fait récupérer? amitie Marie
Thomas, merci pour le tuyau! Mais on a l’avion à 10h donc on va y aller directement! En tout cas c’est effectivement une bonne initiative de la part de la ville!
Sinon a bien récupéré! On a fait la technique pas de sieste et on va se coucher à l’heure locale! On a bien galéré la première journée, mais maintenant c’est tout bon!