Alors certes nous nous sommes fourvoyés dans notre itinéraire Thailandais (ou sur la Thailande, le mystère reste entier).

Ceci dit, on apprend de toutes nos erreurs et de tous nos voyages. Donc à 2 jours de notre départ du pays, voici les principaux enseignements de ces 2 semaines et demi en terre Thailandaise.

• La cuisine : un must

Alors rendons à l’empereur Thai ce qui appartient à l’empereur Thai, la mythique cuisine Thailandaise n’est pas… un mythe. Le plus difficile consiste à désigner ce que l’on veut puisque, maintenant que nous nous sommes écartés des circuits touristiques, les restaurateurs ne parlent pas anglais et les cartes sont pour nous du chinois (si on peut dire)

Voici ce que ça peut donner :

Du coup lorsque malgré tous nos efforts pour parler Thailandais (avec le guide de conversation Lonely Planet en main et en essayant de prononcer au mieux) se soldent par des échecs, les vendeurs nous répondent un “OK” engageant, avant de tous nous servir le même plat (pas du tout celui que nous voulions) à savoir les

Pad Thai

Alors c’est plutôt pas mal, mais au bout de la 15eme fois c’est un peu écoeurant. Il s’agit de nouilles (faites avec de la pate de riz) frites, auxquelles ils ajoutent deux cuillères de sucre en poudre, des épices en tout genre, des légumes et du soja cru.

Autre spécialité, que l’on nous sert régulièrement (alors que nous avions commandé tout à fait autre chose, en pointant du doigt l’assiette d’autres clients),

La salade de Papaye

C’est super épicé, mais c’est plutôt super bon. Ils nous a fallu presque deux semaines pour réaliser que c’était de la papaye (Laure jurait pères et mères qu’il s’agissait de concombre), étant donné qu’elle n’est absolument pas mure. Ils la découpent en lamelle avec dextérité, tout à la main, avec ajout de sauce au poisson, de piments, tomates cerises et d’autres choses non identifiées.

Et puis, je l’avais promis, je l’ai fait : ne pouvant résister à ces superbes étales de blattes, scorpions, sauterelles ou autres larves grillées, j’ai craqué et voulu essayer

un bon petit grillon grillé (“qui fait le grillon finit grillé” dit le proverbe).

Nature, ça a réellement le goût de chips, plutôt pas mauvais, même si il faut une dose de courage pour avaler ce truc pattus (ça veut dire avec des pattes pour les ignorants). J’ai promis que je tenterai le scorpion, peut être en Chine… la cafard je le laisse pour Laure (d’ailleurs elle a besoin d’encouragements pour affronter la sauterelle)!!

Pour en revenir à des mets plus classiques, nos coups de coeur vont sans hésiter à :

Soupe à la noix de coco et au poulet et riz collant accompagnés de poulet sauté à la citronelle, aux noix de cajou et tofu (mais y’avait plus de tofu).

Réellement super génialement bon. Et la citronelle fait vraiment toute la différence.

Par ailleurs nous nous sommes laissés tenter par les :

Rouleaux de printemps frits ou pas

Un truc frit au cochon d’après ce qu’on a compris, mais ça s’arrête là pour la description

De la viande hachée, cuite dans des feuilles de banane

Des soupes de toute sorte (crevettes, nouilles, boule de viante…)

Dans l’ordre : du riz à la mangue, du gâteau à la citrouille, de la salade de nouille de riz, fraîchement spaghétisée sous nos yeux ébabahis, jus de canne à sucre et canne à sucre version crêpe et filament.

Et bien d’autres choses…

Y’a pas à dire, un petit détour en Thailande peut se justifier à la seule lecture des cartes des restaurants!

• A la recherche des merveilles perdues et la mesure du Lonely Planet

Donc vous l’avez compris, notre itinéraire Thailandais ne nous a pas enthousiasmé. Entre la foule des lieux touristiques et les paysages relativement traditionnels et banals du Mékong, notre coeur n’a pas balancé. La soit disant magnifique route au bord du Mekong se situe à plusieurs Km du fleuve, donnant vue sur un magnifique paysage de plaine brulée par le soleil. Les villes sont…. moches. Entre celles étant annoncées comme étant “la plus belle” par le Lonely Planet, “la plus calme“, “la plus typique” etc.. nous n’avons vu aucune différence. A vous de juger… il s’agit là de plusieurs villes différentes…

Bref, ce petit temps mort nous a permis de lire les guides de la Birmanie et de la Chine et nous avons noté une chose intéressante : le Lonely emploie des superlatifs toutes les 15 lignes dans ces deux éditions à base de “La Birmanie est peut être le plus beau pays de monde” et “les paysages de la Chine feront que vous ne voudrez plus la quitter” alors que l’édition sur la Thailande est plus mesurée : “Voici un endroit à peu près épargné par les touristes“, “si vous cherchez du calme allez vers le Mekong, mais n’espérez pas trouver quelquechose à faire“, ” Ce monastère avec des Tigres pourrait être le plus gros piège à touriste, en fait c’est un peu moins pire que ce que l’on pourrait attendre“…

D’ailleurs dans le TOP 5 des choses à faire dans toute la Thailande, on retrouve des choses aussi extraordinaires que :

1 – Boire un verre au dernier étage d’une tour à Bangkok (ceci dit on l’a fait, merci mémé , et c’est impressionnant)

2 – Profiter des eaux turquoises de Ko Phi Phi

3 – observer les Thailandais se baigner habillés dans l’océan (c’est vrai que là ça mérite de faire 10 000 km )

Bref, la jungle au Nord Ouest à l’air plutôt sympa mais les descriptions du Lonely sont également très mesurées….

Ceci dit, nous avons tout de même pu bénéficier de quelques paysages assez magiques au bord du Mékong, en contemplant les coucher et lever du soleil ou encore les montagnes du Laos. De même, quelques hôtels sympas se sont dressés sur notre route.

• Un ptit temple, deux ptits temples, toujours des ptits temples

Nous avions croisé quelques touristes en Indonésie qui, revenant de Thailande, nous faisaient part de leur raz le bol des temples. Nous ne comprenions pas trop. C’est beau un temple, et puis c’est toujours différent… enfin en général. Parcequ’en Thailande ils sont tous faits dans le même moule.

La première fois on s’extasie, la deuxième fois on se dit “tient c’est marrant il ressemble à celui d’hier”, la troisième fois on se dit qu’en fait ça doit pas être des feuilles d’or mais de la peinture dorée. La centième fois, on cherche les étiquettes dans les coins des temples pour voir si il n’y a pas indiqué “Made in China”.

Voilà un petit aperçu de ce à quoi ressemble un temple Thailandais.

Pour être honnête, il y en a qui valent tout de même leur pesant de tamarin (quelquechose dont on n’a toujours pas compris comment ça se mangeait). En particulier à Bangkok, le temple du Bouddha d’Emeraude vaut le détour.

D’ailleurs les moines qui les occupent on l’air plutôt cool en général, Ipod à l’oreille en train d’écrire un SMS sur le téléphone dernier cri, reflex numérique en bandoulière.

Les moines ont d’ailleurs un traitement personnalisé plutôt haut de gamme. Sièges rembourrés réservés dans les trains, salles d’attente tout confort dans les gares, rangée dédiée dans les bus.

Un moine nous avait d’ailleurs invité à passer du temps dans son temple (ce qui aurait été super), mais un problème de compréhension linguistique nous a empéché de transformer l’essai!

Pourtant les temples on l’air accueillant. Nous nous sommes retrouvés vers 13h, en pleine visite d’un temple, à profiter d’un repas gratuit offert par les fidèles

• Le sourire Thailandais

La Thailande est le pays du sourire, peut on lire dans toutes les revues spécialisées. Voilà ce à quoi ressemble le sourire Thailandais tel que nous le percevons au quotidien!

Et quand on vient de l’Indonésie ça fait un sacré choc. Là-bas les sourires sont sincères, spontanés et non bercés par des fantasmes d’arnaque potentielle.

Relativisons quand même : cet état de fait s’applique à Bangkok et Chang Mai pour ce que nous en avons vu. Dans notre trajet Mékongesque, les gens sont plus avenants, aidants, honnètes et tout ce qui va bien. Par contre le sourire, si ils le rendent généralement sans rechigner, n’est tout de même pas l’élément le plus caractéristique de leur personnalité qui nous vient à l’esprit.

• Le roi Mégalo

Le roi, qui n’a aucun pouvoir, est fortement respecté, et on peut le retrouver à tous les coins de rue habillé en cow-bow, en costume traditionnel, en train de pécher, chasser, photographier, l’air grave, joyeux…. il est partout!

POur être sur qu’on ne l’oublie pas il est également présent sur les billets de 20 baths, 50… 100… 500… et 1000 et… bah non y’a pas d’autres billets!

D’ailleurs il a petit air de Delarue non ?

Par ailleurs l’hymne national est également hyper respecté. Je n’ose même pas imaginer un Nicolas Anelka Thailandais refuser de chanter l’hymne. Il serait certainement lapidé sur la place publique.

L’hymne est passé tous les matins et tous les soirs, dans les écoles, les marchés, les gares, à la télé, au cinéma… et là nous assistons à un gel de tout mouvement, chaque personne étant transformée en statue de pierre. Pauvres touristes que nous sommes, la première fois, nous avons continué à marcher librement… nous avions l’impression d’avoir arrété le temps. Et puis 1 minute plus tard, la vie reprend son cours… le moment d’effectuer un petit vol à l’étalage est alors passé… Tout de même impressionnant et… super effrayant.

• Le meilleur pour la fin : Notre prise de conscience

Cependant, ce petit échec Thailandais (jugement purement personnel) aura eu le grand bénéfice de nous faire revoir quasiment entièrement notre itinéraire asiatique. On supprime donc le Laos, Cambodge et Vietnam (les 12M de visiteurs annuels de la baie d’Along ont fini de nous convaincre, même si ça doit être superbe et que ça vaut certainement le détour).

Nous envisageons de faire ces destinations à un autre moment de notre vie… ce sont des endroits faciles d’accès depuis la France et l’on refuse de faire l’impasse sur les Angkor ou les autres merveilles vietnamiennes.

Donc dans l’immédiat place à l’aventure avec une introduction en Birmanie et puis un fonçage illico presto en Chine pour découvrir la partie Himalayenne.

Et de là nous nous prenons à réver du grand Ouest Chinois à la frontière kasake, à faire un détour au Tibet si la situation le permet en prenant le train le plus haut du monde (majeure partie du trajet à plus de 4000m avec des pointes au dessus de 5000).

Et, si nos finances (et le temps) le permettent, passer 15 jours dans les steppes mongoliennes à dos de cheval! Nous avons un long visa multi-entrée pour la Chine, nous comptons bien y passer 2/3 mois avec un détour éventuel en Mongolie (quitte à zapper le Japon!)

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